Analyse interne du Coran
(le défi du Coran / i'jâz ul-Qour'ân)
(le défi du Coran / i'jâz ul-Qour'ân)
Le défi linguistique [mots] [ordre des mots] [harmonie]
Défi historique [le conflit perso-bizantin] [la momie de pharaon]
Défi scientifique [jour/nuit] [empreintes digitales] [expansion de l'Univers] [Oxygène] [mouvement terrestre] [gravitation] [araignée]
Défi juridique [alcool] [interdiction du porc]
Depuis le début de l'islam, des savants s'étaient penchés sur le Coran afin de relever les éléments qui pourraient constituer les empreintes divines. Les résultats de ces recherches sont exposés sous le nom de "i'jâz"et que l'on rend généralement par "caractère inimitable du Coran". En effet l'étude attentive du texte Coranique ne peut manquer de constater l'existence, dans ce texte, d'éléments qu'il serait difficile - sinon impossible - d'attribuer à une intelligence humaine. Ce sont ces éléments qui feront ici l'objet d'étude et que l'on pourrait répartir, pour plus de commodité, sur quatre domaines.
Les ouvrages de sîra (biographie du Prophète Muhammad )nous relatent deux événements qui montrent l'effet du style Coranique sur certains mecquois non musulmans :
Le premier, le contexte dans lequel s'est déroulée la conversion d'Omar ibn el-Khattab. La seule lecture d'un passage Coranique, qu'il a trouvé sur une feuille chez sa soeur, a fasciné 'Omar et l'a amené à l'islam.
Le deuxième, la déclaration d'al walid ibnou-l-moughira suite à un entretien avec le Prophète dans lequel il l'écouta réciter un passage du Coran : " Par Dieu je viens d'entendre un propos qui n'est ni un propos humain ni un propos de Djinns ...Il a une douceur agréable et il est d'une beauté admirable.". Là, on voit al- walid s'arrêter à deux doigts de la foi, bien qu'il fût secoué par la splendeur du style Coranique.
Si cette beauté du style Coranique ne peut être pleinement appréciée qu'à travers une bonne maîtrise de la langue arabe, le lecteur non arabophone peut, toutefois, saisir un certain nombre d'éléments qui lui permettent d'engager une réflexion personnelle sur l'origine de ce livre. Arrêtons nous à titre d'exemple sur ces quelques traits marquants du texte Coranique :
Un bédouin entendit, un jour, quelqu'un réciter ce verset du Coran :
" Le voleur et la voleuse à tous deux coupez la main, en punition de ce qu'ils se sont acquis et comme châtiment de la part de Dieu. Dieu est clément et miséricordieux " (Coran 5/38 )
Le bédouin l'arrêta pour lui dire qu'il s'était trompé dans sa lecture. "Et comment ?" demanda le lecteur. "Le ton de miséricorde sur lequel finit le verset" - répondit le bédouin - "ne correspond pas à son début qui parlait de " punition " et de " châtiment " ". Sur ce, le lecteur se rappela que la fin du verset était effectivement " Dieu est puissant et sage " et non " clément et miséricordieux " comme il l'avait, lui récité.
A l'instar de l'oeuvre divine de la création à laquelle l'homme ne peut apporter aucune amélioration, l'oeuvre divine de la révélation est, elle aussi , d'une perfection telle qu'aucune retouche ne peut être envisagée à son égard.
Voici un deuxième exemple : Dieu annonça à l'un de ses prophètes, Zacharie, que bientôt il aura un garçon. Etonné par la nouvelle, du fait de sa vieillesse et de la stérilité de sa femme, Zacharie s'exclama :
"* Seigneur ! Comment aurais-je un garçon maintenant que la vieillesse m'a atteint et que ma femme est stérile ? Dieu dit : c'est ainsi, Dieu fait ce qu'Il veut " (Coran 3 / 40).
Mais lorsque Marie, mère de Jésus ( ), surprise elle aussi par la nouvelle d'un bébé, s'exclama :
"O Seigneur ! comment aurais-je un garçon, alors qu'aucun homme ne m'a touché ? " Dieu lui répondit : " c'est ainsi, Dieu crée ce qu'Il veut " (Coran 3 /47)
Dans le cas de Zacharie, les conditions normales de procréation (l'existence d'un père et d'une mère) étaient réunies, mais il y avait une "anomalie" qui empêchait le couple d'avoir un enfant: la stérilité. L'intervention de Dieu était donc, là, une simple action (réparer l'anomalie). Or dans le cas de Marie, il n'y avait pas de père, d'où l'intervention de Dieu dépassait une simple action de réparation; c'était une création. De là on comprend le choix judicieux des termes employés dans les deux versets : " Dieu fait ce qu'Il veut " dans le premier , et " Dieu crée ce qu'Il veut " dans le deuxième.
Le choix des termes n'est pas le seul élément qui retient l'attention dans la construction de la phrase coranique. La place qu'occupe chaque mot dans la phrase est, elle aussi, le fruit d'un choix remarquable. Examinons, à titre d'exemple, les deux versets suivants tirés de deux sourates différentes :
" Ne tuez point vos enfants à cause de l'indigence. Nous vous donnerons de quoi vivre , ainsi qu'à eux. " (Coran 6/151).
" Ne tuez point vos enfants de crainte d'une éventuelle indigence. Nous leur donnerons de quoi vivre, ainsi qu'à vous " (Coran 17 / 31).
Dans les deux versets Dieu interdit aux parents de tuer leurs enfants. Seulement le premier, traite du cas ou les parents sont dans une indigence ( réelle et présente ). Alors que le deuxième parle du cas où l'indigence est éventuelle et future. Y' a - t- il vraiment une différence ? Bien sûr ! Les priorités ne sont pas les mêmes dans les deux situations. Car si lorsque les parents, souffrants déjà d'indigence, pensent d'abord à leur vivre, à celui de leurs enfants ensuite(ou en même temps à la rigueur). Il n'en est pas de même quand cette indigence n'est qu'une simple éventualité dans le futur. En effet leur vivre à eux est actuellement garanti et leur crainte porte alors sur leurs enfants qu'ils ne pourraient, peut-être pas nourrir s'ils sont plus tard touchés par le besoin.
L'ordre des mots dans les deux versets tient justement compte de ces nuances. Relisons les encore une fois : " Ne tuez point vos enfants, à cause de l'indigence. Nous vous donnerons de quoi vivre, ainsi qu'à eux "." Ne tuez point vos enfants, de crainte d'une éventuelle indigence. Nous leur donnerons de quoi vivre, ainsi qu'à vous "
Notons le nombre de fois où reviennent dans le Coran chacun des éléments des couples de mots suivants :
mots ou couples de mots traduits
|
mots ou couples de mots
en arabe |
nombre de fois où chaque mot revient dans le Coran
|
les bonnes oeuvres /les mauvaises oeuvres
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as-sayyi'ât /aç-çalihât
|
180
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vie / mort
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al-hayêt /al-mawt
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145
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ici-bas / au-delà
|
ad-dounia / al-'âkhira
|
115
|
les anges / les démons
|
al-malâ'ikah / ach-chayâtîn
|
88
|
le Paradis / le Feu
|
al-janna / an-nâr
|
77
|
homme / femme
|
ar-rajoul / al-mar'a
|
24
|
jour
|
yaoum
|
365
|
mois
|
Chahr
|
12
|
Pour conclure, enfin, cette approche linguistique du Coran, citons cette étude récente qui a souligné que le total des radicaux à trois caractères s'élève, dans la langue arabe, à 4814. On en trouve 1640 dans le Coran; ce qui correspond à 34% du total recensé dans le célèbre dictionnaire de l'arabe classique "Mo'jam aç-çihâh". Autrement dit le Coran s'est servi du tiers des monèmes à trois lettres existant dans la langue arabe. Or l'on sait que le plus doué des hommes de lettres ne peut se servir, pour s'exprimer, de plus de 5% des radicaux de la langue qu'il continue à reformuler le long de ses écrits.
Il s'agit là d'un aspect qui a été développé également dans la littérature " traditionnelle " portant sur la notion de " i'jaz " ( inimitabilité du Coran ). Il repose sur les versets qui avaient annoncé des événements futurs par rapport au moment de leur révélation et dont la confirmation s'était produite dans les années qui suivirent. Il aurait suffit d'une seule " prédiction " non réalisée pour qu'elle laisse des échos inévitables. Les non-musulmans, d'abord, auraient sauté sur l'occasion pour crier au scandale, à l'imposture et pointer le Prophète Muhammad (
) du doigt. Les musulmans, aussi, ou certains d'entr'eux du moins, auraient été déstabilisé, tourmenté par le doute et l'hésitation. Certains cas de renonciation à l'islam, étant inévitables, seraient même enregistrés. Or rien de cela ne s'est passé. Aucun témoignage historique de ce genre n'existe ni dans les sources islamiques, ni dans d'autres sources. Prenons quelques exemples de ces prédictions :
Dieu dit dans le Coran :
" Les Romains ont été vaincu dans le pays voisin ,et après leur défaite ils seront les vainqueurs, dans quelques années. A Dieu appartient le commandement au début et à la fin, et ce jour là les croyants se réjouiront du secours de Dieu " ( Coran 30 / 2-5 )
Nous avons là une allusion à la défaite des romains par les perses, et la prédiction de leur victoire sur les perses plus tard. La question qui se pose là est d'abord de savoir si cette victoire était ou non prévisible.
Revenons donc au contexte historique. C'est l'historien britannique Edward Gibbon qui va nous donner les éléments de ce contexte dans son livre "Decline and fall of the Roman Empire" :
En 590 de l'ère chrétienne, Chosroès II fils de l'empereur Perse Hormos qui fut détrôné et tué par Bahram... s'est rendu auprès de l'empereur romain Maurice lui demandant de l'aide pour restaurer le régime qui était tenu par son père. L'empereur décida de mobiliser le commandant Nasrès pour cette mission, qui fut parfaitement accompli permettant ainsi la prise du pouvoir perse par Chosroès II.
Depuis, les relations entre les deux royaumes et les deux familles royales plus précisément n'ont cessé de croître. En 602, Phocas, l'un des commandants de l'armée romaine prit le pouvoir après avoir renversé l'empereur, et massacré sa famille. Nasrès le commandant qui avait apporté secours à Chosroès II, et qui était fidèle à l'empereur, fût brûlé vif sur une place publique de Constantinople.
Ces événements provoquèrent la colère de Chosroès II qui déclara la guerre aux romains afin de venger la famille détrônée. Les campagnes militaires perses se multiplièrent sur une période de 13 ans, démembrant ainsi l'empire, le mutilant de ses zones d'influence au moyen orient ( Jordanie, Palestine ), et en Egypte...
La situation interne des Romains n'arrêta de se dégrader. En 610, Héraclius, gouverneur romain en Afrique du nord pris le pouvoir après avoir tué Phocas. Rien n'arrêta plus l'armée perse qu'une victoire écrasante en 616, laissant quelques dizaines de milliers de prisonniers romains entre les mains des perses.
Dans ce contexte de faiblesse et de dégradation presque jamais atteint depuis des siècles. Le Coran annonça en 616 pendant sa révélation à un illettré parmi les mecquois, et en parlant des romains qu'après leur défaite ils seront les vainqueurs dans quelques années.
L'historien Gibbon dit à ce sujet :
" Au moment où les expéditions iraniennes étaient à leur apogée, Mohammed avait annoncé que les drapeaux romains allaient être hissés pour la victoire dans quelques années. Au moment où cette prédiction fût annoncée, rien n'était logiquement plus étonnant ni invraisemblable qu'un triomphe romain, puisque les douze premières années du règne d'Héraclius laissaient plutôt penser à la chute imminente et la fin dernière de l'état romain "
Neuf ans, ne permettaient donc pas logiquement à un pays dans un état pareil de se ressaisir, d'organiser son armée et d'avoir la victoire. Surtout si l'on sait que les produits agricoles étaient régulièrement acheminées d'Egypte depuis trois siècles (303) pour être distribués à Constantinople, et que ce ravitaillement s'était arrêté pour la première fois en 618.Que les problèmes allaient assaillirent Héraclius à tel point qu'il a décidé d'aller s'installer à Carthage en Afrique du Nord (Tunisie) et de faire d'elle la capitale de son royaume. Mais malgré cela, le miracle se produisit.
Malgré les éléments abondants que nous livre la Bible sur l'histoire des hébreux (leur séjour en Egypte, l'Exode, etc). Il y a un point de détail qui n'apparaît nullement dans la Bible : Quel était le destin du corps du pharaon mort lors de la sortie d'Egypte (au dernier quart du 13ème siècle avant J-C) ?
Or bien que " la croyance voulait qu'il fut perdu par noyade dans la mer rouge " un verset fut communiqué au début du 6ème siècle à la Mecque apportant cette précision :
" Aujourd'hui, Nous te sauvons en ton corps, afin que tu sois un signe pour ceux qui viendront après toi " (Coran 10 / 92)
Et ce en dépit du fait " qu'à l'époque de la Révélation Coranique, personne ne pouvait avoir connaissance du fait que le corps avait bien été sauvé, et ce, peu de temps après la mort ". Ce n'est qu'à partir de 1907 que l'histoire du corps momifié de Mineptah put être reconstitué. C'est en cette année où " après avoir enlevé la couche extérieure des bandelettes d'une momie jusqu'alors inconnue, trouvée en 1898 dans la vallée des Rois de la nécropole de Thèbes, ou devait découvrir qu'il s'agissait de celle de Mineptah dont le nom était écrit dans l'épaisseur des bandelettes "
C'est ainsi que cette momie va devenir " le seul témoin matériel connu jusqu'à ce jour de la sortie d'Egypte "
La question qui peut toujours se poser est la suivante : quel est l'intérêt particulier de cette information apportée par le verset, surtout si l'on sait que les momies que nous avons, comptent parmi elles les corps d'un certain nombre de pharaons.
En effet l'intérêt réside dans les traces (particulières) de traumatisme qui porte le corps de Mineptah. On sait que " le pharaon mourut de traumatisme multiples qui ont laissé sur la momie non pas des indices, mais des marques tangibles de la violence des chocs reçus en plusieurs parties du corps : paroi de l'abdomen en arrière, avec une vaste lacune, thorax en avant où une zone enfoncée d'où le détachement d'un fragment, voûte du crâne où existe une large lacune, toutes lésions occupant le côté droit du corps. Toutes ces lésions allaient de pair avec les enseignements tant de la Bible que du Coran : corps jeté avec force dans l'eau(Coran : 28 / 40 et 51 / 40) "
Et " les investigations médicales approfondies de cette momie " " les radiographies [de ces lésions] ne pouvaient suggérer que leur survenue du vivant du sujet". Ces conclusions soumises en avril 1976 à la société française de médecine légale ne soulevèrent aucune objection "
C'est cet aspect là qui a été développé, le plus, ces dernières années, afin de souligner le défi du Coran à l'intelligence humaine. Plusieurs travaux ont été fait dont les plus intéressants sont l'oeuvre de Abdelmajid Zendani ( et dont on peut avoir un échantillon en Français en lisant " Ceci est la vérité - ed. Iqra " ou en visionnant la cassette vidéo portant le même titre ) et l'étude du Docteur Maurice Bucaille intitulée : " La bible, le Coran et la science " et qui a connu un grand succès et de nombreuses traductions .
Ce défi du Coran, repose d'abord sur une confrontation du texte Coranique et des connaissances scientifiques modernes, qu'on va illustrer plus loin par quelques exemples. Résultat de cette " comparaison " : la parfaite concordance entre les affirmations qu'on trouve dans le Coran et les données modernes scientifiquement établies. Une concordance qui est loin d'être évidente lorsque l'on sait les sujets sur lesquels le Coran s'était prononcé et la précision avec laquelle il a parlé en évoquant des notions complètement inconnues à son époque et qu'aucun outil de recherche ne permettait d'aborder . Prenons, là aussi, quelques exemples :
" A une époque où l'on considérait que la terre était le centre du monde et que le soleil était mobile par rapport à elle, quel être humain n'aurait pas évoqué le mouvement du soleil à propos de la succession des jours et des nuits ? Or, une telle évocation n'apparaît pas dans le Coran, qui traite de ce sujet comme suit :
" N'as-tu pas vu que Dieu fait pénétrer la nuit dans le jour et qu'Il fait pénétrer le jour dans la nuit ". (Coran 31/ 29)
" ...Il enroule la nuit sur le jour et Il enroule le jour sur la nuit ". (Coran 39/5)
Enrouler paraît être, comme dans la traduction de R.Blachère, la meilleure façon de traduire en Français le verbe arabe kawwara. La signification primitive de ce verbe est rouler en spirales un turban sur la tête ; dans tous les autres sens la notion d'enroulement est conservée.
Or, que se passe-t-il en réalité dans l'espace ? Comme les astronautes américains l'ont bien vu et photographié de leurs véhicules spatiaux, en particulier à grande distance de la Terre, depuis la Lune par exemple, le Soleil éclaire en permanence (éclipses exceptées) la demi sphère reste dans l'obscurité. La Terre tournant sur elle même alors que l'éclairage reste fixe, une zone éclairée en forme de demi-sphère fait en vingt-quatre heures sa rotation autour de la terre, tandis que la demi-sphère restée dans l'obscurité accomplit durant le même temps le même périple. Cette ronde incessante du jour et de la nuit est parfaitement décrite par le Coran. Elle est aisément accessible de nos jours à la compréhension humaine puisque nous avons la notion de la fixité (relative) du Soleil et de la rotation de la Terre . Ce processus d'enroulement permanent avec pénétration continuelle d'un secteur par l'autre est exprimée dans le Coran, comme si l'on avait conçu à l'époque la rotondité de la Terre, ce qui n'est évidemment pas le cas "
"L'homme, pense-t-il que Nous ne réunirons jamais ses os ? Mais si ! Nous sommes Capable de remettre à leur place les extrémités de ses doigts" (Coran 75/ 3-4)
"Le ciel, Nous l'avons construit par Notre puissance : et Nous l'étendons [constamment] dans l'immensité" (Coran 51 / 47)
"Quiconque Dieu veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l'Islam.
et quiconque Il veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée,
comme s'il s'efforçait de monter au ciel.
Ainsi Dieu inflige sa punition à ceux qui ne croient" (Coran 6/125)
et quiconque Il veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée,
comme s'il s'efforçait de monter au ciel.
Ainsi Dieu inflige sa punition à ceux qui ne croient" (Coran 6/125)
(contrairement aux idées de l'époque)
"Et tu verras les montagnes, tu les crois figées, alors qu'elles passent comme des nuages.
Telle est l'oeuvre de Dieu qui a tout façonné à la perfection.
Il est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites" (Coran 27 / 88)
Telle est l'oeuvre de Dieu qui a tout façonné à la perfection.
Il est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites" (Coran 27 / 88)
"Le soleil ne peut rattraper la lune, ni la nuit devancer le jour; et chacun vogue dans une orbite" (Coran 36 / 40)
"Ceux qui ont pris des protecteurs en dehors de Dieu ressemblent à l'araignée qui s'est fondé un foyer. Or le foyer le plus fragile est celui de l'araignée. Si seulement ils savaient !" (Coran 29 / 41)
La parfaite concordance entre les affirmations Coraniques et la science moderne dont la mise en évidence a fait l'objet de plusieurs travaux, ne se limite pas aux seuls versets qui évoquent des phénomènes naturels dans cet univers. Car on peut souligner la même concordance dans des domaines qui sembleraient, à première vue, moins évidents mais que les témoignages successifs ne cessent de mettre en relief. C'est le cas de " l'aspect juridique " du Coran.
Ainsi après avoir évoqué plusieurs règles concernants " le comportement des hommes dans leur rapport intime avec leurs femmes " telles que " l'interdiction d'avoir des rapports conjugaux avec une femme réglée " ou " la période d'attente " qui s'écoule entre l'annonce du divorce et le moment où il devient effectif " selon que les femmes divorcées soient " ménopausées ", " enceintes ", ou qu'elles n'aient " pas encore de règles " . Le docteur Maurice Bucaille tire la conclusion suivante : " Toute cette législation est parfaitement en harmonie avec les données physiologiques. En outre, on pourrait trouver dans le Coran, dans les textes régissants le veuvage, les mêmes judicieuses dispositions légales "
Considérons de près quelques unes de ces dispositions légales très variées, qu'on retrouve dans le Coran :
L'exemple le plus éclatant est son attitude à l'égard des boissons alcooliques. A une époque où l'alcool ferait presque partie de la " composition chimique " de l'homme moderne, parler de l'alcool en ces termes ne paraît pas de mise. Or quand on sait que " le nombre annuel des décès - en France - attribuable à la consommation excessive d'alcool a varié entre 37000 et 39000 entre 1980 et 1983 ( environ le total des habitants d'une ville !) ; quand on sait également que " l'alcool intervient au 3ème rang dans la hiérarchie des causes de décès, après la maladie cardio-vasculaire et les cancers " ; que " l'imprégnation alcoolique est responsable d'environ 40% des accidents mortels de la circulation en 1983 " ;et que " l'alcool absorbée sous forme de vin, de bière, de cidre...etc. passe dans le sang, qui le transporte dans tous les organes du corps, en particulier dans le système nerveux " au point que le Code Rousseau de la route en tire ces conclusions : " Après avoir absorbée de l'alcool :
- je suis plus sensible aux éblouissements
- je vois moins bien sur les côtés (champs visuel réduit)
- la durée de mon temps de réaction est allongée
- j'évalue mal les distances et les vitesses
- ma vigilance, mon pouvoir de concentration, mes facultés de choix et de raisonnement sont diminués
- je sous-estime le danger et je prends des risques que j'éviterais en temps normal
- mes gestes manquent de précision et de nuances
Ces considérations prises en compte, l'attitude du Coran paraît plutôt en parfaite harmonie avec elles ; et plusieurs siècles après l'Annonciation du Coran, ses données ne cessent de se confirmer par le progrès des connaissances humaines qui ne peut que montrer leur évidences .
Prenons encore l'exemple de l'interdiction du porc, l'une des dispositions coraniques les plus connues en matière d'alimentation. Voilà ce qu'en dit le docteur Hans-Heinrich Reckeweg, médecin allemand qui s'était penché sur la question plus d'une trentaine d'années :
Pendant la deuxième guerre mondiale, lors du débarquement des troupes allemandes en Afrique du nord sous le commandement de Rommel, le nombre de soldats allemands atteints de ce qu'on avait appelé " l'infection des zones chaudes " ( une plaie sur la jambe immobilisant le soldat ), s'était fortement multiplié. Après l'échec de toutes les méthodes de traitement, une hypothèse a été mise : l'existence d'un rapport entre cette maladie et l'alimentation des soldats, surtout que les autochtones n'ont jamais manifestés ce genre de symptômes. Ainsi le régime alimentaire des soldats fut modifié et adapté à celui des habitants musulmans, caractérisé par l'absence de viande de porc; ce qui apporta la solution au problème de " l'infection des zones chaudes "
Un dernier exemple : Ce témoignage apporté par Stéphanie Marie-Thérèse Pouillande dans sa thèse de doctorat sur " l'abattage rituel " soutenue en1992 à l'Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse. " L'abattage rituel est cependant (c.à.d. malgré son interdiction par la réglementation) selon l'avis bien étayé de nombreux scientifiques, une des méthodes les plus douces et humanitaires de tuer les animaux de boucherie."
Une fois l'origine divine du Coran établie pour quelqu'un, la question à laquelle il sera inévitablement confronté est la suivante :
"Comment dois-je agir envers la Parole de Dieu ? et quel comportement dois-je avoir à son égard ?"
Adhérer intellectuellement aux enseignements et injonctions coraniques est le premier réflexe que doit avoir le musulman.
Ibnou Mass'oud dit : " Lorsque tu entends Dieu dire : " O vous qui croyez ", prête-lui toute ton attention, car c'est un bien auquel on t'invite, ou un mal contre lequel on te met en garde ".
Quelles que soient les situations, un musulman ne peut douter, hésiter ni remettre en question un propos quelconque du Coran. Face à une information qui lui paraîtrait intellectuellement inaccessible, par exemple, il se remettra lui même en question, mais pas le Coran. Il n'osera aucunement juger la Parole de Dieu. Ni comparer sa science à la Sienne. En tout cas c'est l'attitude qu'on a tous tendance à avoir devant un technicien dont on connaît la compétence. Nous ajoutons -généralement- foi à son analyse même si on ne peut pas la vérifier (par méconnaissance du domaine, etc.) ni même la saisir dans toutes ses subtilités.
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"[...] (cela) ne veut aucunement dire renoncer à toute réflexion sur le Coran."
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D'autre part cette adhésion doit être toujours la même quelque soit le domaine que le Coran aborde. Sans distinction. On ne peut considérer ses propos sur le comportement social (relation entre homme et femme, comment gérer son argent, etc.) comme des positions décalées par rapport à notre époque moderne, tout en admettant son appel à la prière ou au jeûne du Ramadan. Dieu (le très haut) n'a-t-Il pas reproché lui même dans le Coran cette attitude ?
"La foi, au regard de l'Islam, n'est pas l'ennemi de la raison."
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Insister sur le fait de croire aux données coraniques sans condition, ne veut aucunement dire renoncer à toute réflexion sur le Coran. La foi, au regard de l'islam, n'est pas l'ennemi de la raison. Elle est son complément. Ce sont les deux yeux qui permettent à l'homme de voir, les deux mains qui lui permettent d'agir, ou les deux pieds qui lui permettent de marcher. Avec l'une des deux sans l'autre on est borgne ou handicapé.
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C'est le Coran lui même qui nous invite à la réflexion d'une manière générale et à la méditation sur le Coran en particulier (Coran 38 / 29)
Le rôle de la foi dans cette réflexion c'est de l'encadrer, de l'orienter et lui éviter de s'engager dans des voies sans issue. Elle la sert. Jamais elle ne l'étouffe.
Quant à la méditation à laquelle le Coran nous invite, et afin d'être fructueuse, elle doit tenir compte d'un certain nombre de règles d'ordre méthodologique.
Le but du Coran est non seulement de nourrir nos besoins spirituels et intellectuels, mais aussi de guider, concrètement, nos pas dans cette vie. Ce ne sont pas quelques règles éparses qui nous sont communiquées dans le Coran. C'est tout un mode de vie qui y est exposé. De là, Dieu ne se contente pas de notre part qu'on y croit théoriquement, sans donner suite à notre adhésion et notre foi.
Ceci est certes évident. Mais c'est ce qui ressort également de l'étude de l'attitude qu'avait les compagnons devant la Parole de Dieu. En voici un exemple :
"Abu Talhâ fut l'un des plus grands propriétaires de palmiers de Médine. Parmi ses palmerais, il y en avait une qu'il préférait le plus. Elle était du nom de -Bayruha-, et était située en face de la mosquée. Le Messager de Dieu () avait l'habitude de venir boire de l'eau douce qui s'y trouvait. Quand fut révélé le verset où il est dit (Vous n'atteindrez la (vraie) piété que si vous faites largesses de ce que vous chérissez) Abu Talhâ vint trouver le Prophète () et dit : " O Messager de Dieu ! Dieu (qu'Il soit Exalté) dit :(Vous n'atteindrez la (vraie) piété que si vous faites largesse de ce que vous chérissez). Mon bien qui est le plus cher est -Bayruha- et je la donne en aumône dans le sentier de Dieu, dans l'espoir d'en obtenir la récompense auprès de Dieu le Très-Haut. Fais-en donc, ô Messager de Dieu ce que Dieu te demande d'en faire ". Le Messager de Dieu () dit : " Félicitations ! c'est un commerce fructueux ! " (Source : Boukhari et Muslim)
Quand ce verset fut révélé : " Quiconque prête à Dieu de bonne grâce, Il le lui rendra multiplié plusieurs fois ". (Cor. 2/ 245) Abou ad-Dahdah s'écria : " O Envoyé de Dieu, Dieu à Lui la puissance et la gloire veut qu'on lui prête ?"
- Oui, Abou ad-Dahdah, répondit-il.
- Abou ad-Dahdah répliqua "donne moi ta main ô Envoyé de Dieu." Après qu'il l'ait prise, il dit : "je fais à mon Dieu un prêt de mon jardin", à savoir que ce jardin renfermait 600 dattiers et où sa femme Oum ad-Dahdah se trouvait avec ses enfants. Abou ad-Dahdah se rendit chez lui, appela sa femme et lui dit : "Quitte ce jardin car j'en ai fais un prêt à Dieu" (Source : Ibn abî Hâtim)
Le Coran se présente au musulman en tant que " Rappel " (Coran 76 / 29) de la part de son Seigneur. Afin que ce rappel ne tombe pas lui même dans l'oubli, le musulman est invité à nouer une relation particulièrement étroite avec le Coran, qui va de la lecture à la mémorisation par coeur.
Cette récitation est profitable au musulman à plus d'un égard.
Voici ce qu'en dit le Prophète () :
Abû Umâma a entendu ces propos de l'Envoyé de Dieu ()
" Récitez donc le Coran, car au jour du jugement il viendra intercéder en faveur de ceux qui ont l'habitude de le réciter " (Source : Muslim)
Al-Barâ' ibn 'Azib rapporte : " Un homme récitait la sourate -La Caverne -, son cheval était près de lui, attaché par deux longes. C'est alors qu'un nuage le recouvrit de son ombre et se mit à se rapprocher faisant fuir le cheval. Au matin, l'homme alla trouver le Prophète () et lui fit part de la chose : " C'est la grande paix qui est descendue à la lecture du Coran " (Source : Boukhari et Muslim)
Abou Moussa al-Ach'ari rapporte ces propos de l'Envoyé de Dieu () :
" Le croyant qui récite le Coran est comparable à un citron. Son odeur est agréable de même que son goût. Le croyant qui ne récite pas le Coran est comparable à une datte, qui est sans odeur mais dont le goût est sucré. L'hypocrite qui récite le Coran est comparable au basilic dont le parfum est agréable mais dont le goût est amer. Quand à l'hypocrite qui ne récite pas le Coran il est comparable à la coloquinte qui est inodore et dont le goût est amer " (Source : Boukhari et Muslim)
" Celui qui lit chaque jour (litt : en un jour et une nuit, régulièrement) cinquante versets [du Coran] ne sera pas compté parmi les insouciants [au jour du jugement]. Celui qui en lit cent sera compté au nombre des gens pieux. Celui qui en lit deux cents, ne se verra adresser aucun reproche par le Coran au jour de la résurrection. Et celui qui en lit cinq cents, se verra accorder un quintal en guise de rétribution " (Source : ibn as-Sounni)
L'habitude des compagnons et tous et tous les saints prédécesseurs étaient de s'imposer un programme de récitation quotidienne. " Certains lisaient le Coran en entier tous les deux mois (dix pages en moyenne par jour environ), d'autres tous les mois, d'autres encore, tous les dix, huit, ou sept jours ; telles étaient les pratiques les plus répandues chez nos pieux ancêtres "
Par ailleurs, le Prophète () n'a cessé d'inciter les compagnons à lire certaines sourates particulières :
La sourate 112, (al-ikhlâç).
- Un jour l'Envoyé de Dieu dit à ses compagnons : " Etes-vous capables de lire le tiers du Coran en une nuit ? " Cela leur parut difficile et ils lui demandèrent : " Lequel d'entre nous est capable de cela ô Envoyé de Dieu ? " Il répondit : "Dis : Dieu est un, Dieu est le Seul qui Se suffise à Lui-même dans Son absolue Plénitude (Al-Samad) " équivaut à un tiers du Coran " (Source : Boukhari)
- Une autre fois il leur dit " Quiconque récite Qol houa Allahou ahad (c'est à dire la sourate 112) dix fois, Dieu lui accorde pour cela une maison au Paradis" (Source : Ahmed)
La sourate 67 - al mulk (Le royaume)
" Une des sourates du Coran, composée de trente versets, intercédera pour celui qui la récite régulièrement jusqu'à ce qu'il lui soit pardonné : Béni soit Celui qui tient en Sa Main le Royaume. (Coran 67, 1) (Source : Abou Daoud, Tirmidhi)
La sourate 2- al-baqarah (la vache)
" Ne faites pas des tombeaux de vos demeures. Certes le diable fuit la maison dans laquelle on récite la sourate - la Vache-"(Source : Muslim)
Le verset du trône (Cor. 2 / 255) (âyatou-l-kourssy)
- Ubay ibn Ka'b rapporte ces propos (que lui adressa) l'Envoyé de Dieu (
) : " Abû al-Mundhir, sais-tu quel est le verset du Coran que tu as retenu et qui est le plus sublime ? " Je lui répondis : Dieu, il n'y a point de divinité en dehors de Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par Soi-même. (Coran 2 , 255) " Il me frappa alors la poitrine et me dit : "Que la science te comble Abû al-Mundhir" (Source : Muslim)
- " Quiconque récite le verset du trône après chaque prière obligatoire, ne sera retenu d'aller au Paradis que par la mort " (an-Nassâ i)
La sourate al-kahf (la caverne)
" Quiconque récite la sourate (al-kahf) le jour du vendredi, se verra accorder une lumière qui l'éclairera jusqu'au vendredi suivant " (al-Hâkim)
Et, si " Celui qui excelle dans la récitation du Coran sera réuni avec des anges nobles et vertueux" -comme disait le Prophète () "celui qui malgré ses difficultés, le récite en ânonnant aura une double récompense " (Source : Boukhari et Muslim)
Quant à la mémorisation par coeur, voici comment le Prophète () exhortait-il ses compagnons, en la matière :
" Le meilleur d'entre vous est celui qui a appris le Coran et l'a enseigné " (Source : Boukhari et Muslim)
" Celui dont la poitrine ne contient point de Coran est comparable à une maison en ruine " (Source : Tirmidhi)
" O Abou Dharr ! Saches qu'aller apprendre un verset du Coran est meilleur pour toi que de prier cent rakaâ " (Source : Ibnou Majah)
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